Leica M246 Monochrom

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C’est à-peu-près trois ans après la sortie du Leica M Monochrom (M9 Monochrom) que Leica sort son successeur : le Leica M246, le 30 avril 2015. Dérivé du Leica M240, contrairement à son prédécesseur, il embarque un capteur CMOS de 24 Mpx. Ce capteur qui permet d’introduire le Live View (la vue directe sur l’écran arrière) et un mode vidéo. Certains ont crié à l’hérésie d’autres se sont fascinés par ces nouvelles possibilités, bref, nous verrons que par la suite, seul le Live View restera sur les modèles suivants.
Ce système de Live View permet l’introduction d’une loupe de grossissement (x10) permettant de faire la mise au point avec précision (plus précis que le télémètre) sur l’écran arrière (un LCD de 3 pouces et de 921 000 points). Une aide à la mise au point manuelle apparaît également : le Focus Peaking (quand le sujet est net, une surbrilllance rouge apparaît à l’écran (on peut changer la couleur de cette surbrillance).
Comble du bonheur pour les photographes vieillissants (rires), il est possible d’ajouter un viseur électronique sur la prise porte flash. Bien que rudimentaire, cela apporte un confort de visée incroyable, croyez moi.
Le M Monochrom (Typ 246) permet de monter (fiche technique) jusqu’à 25 000 Iso, en réalité si on pose juste (si les fichiers ne sont pas sous-exposés) on peut aller jusqu’à 10 000 iso en gardant un très beau bruit proche du grain argentique. Comme le disait un confrère à sa sortie : il ne bruite pas, il granule (cf. les numériques).

Le M246 possibilité une fonction ‘rafale’ à 3 images par seconde sur 22 images (théoriquement), mais pour l’avoir testé de nombreuses fois, puisque j’ai cet appareil photo, on est vraiment loin du compte des 3 images par seconde et surtout des 22 images. Le buffer bloque au bout de 5 à 6 images.

Le rendu est assez doux (facilement modifiable sur les fichiers Raw), c’est ce que j’apprécie sur cet appareil : avoir toute la gamme tonale de gris et pouvoir choisir après, au développement, ce que je souhaite contraster ou non.

L’appareil est assez lourd (trop à mon goût), ses successeurs se sont allégés et c’est tant mieux !
Il arbore le fier design de son prédécesseur, très sobre et très discret. Toujours sans pastille rouge ou noire et toujours sans lettrage de la marque.

En occasion, cela reste un très bon modèle (même en 2024) et surtout une porte d’entrée dans l’univers Leica et du noir et blanc. Son atout est son rendu très argentique.

Yann MATHIAS